Histoire et légende

HISTOIRE

Arenthon, en tant qu’agglomération aurait été fondée à la période gallo-romaine d’après les vestiges archéologiques découverts. La commune était entourée de terres propices à la culture du blé, de l’orge puis du maïs et accueillait plusieurs moulins.

La famille d'Arenthon s'est détachée du village d'origine au 13ème siècle, et suite au mariage de Pierre d'Arenthon avec Marguerite d'Alex, elle s'est associée à cette famille sous le nom d'Arenthon d'Alex.

A partir de la fin du 13ème siècle, Arenthon est inféodé à la famille de Lucinge et élevé au rang de baronnie le 8 août 1615 au bénéfice de Philippe de Lucinge.

C'est en 1715/1716 que le fief passa à la famille de Sonnaz.
L’illustre famille de Sonnaz, qui compta douze généraux, est originaire des environs de Chambéry. Elle aurait pour ancêtre Guillaume de Gerbaix, seigneur de Sonnaz, Grand Maître des Templiers, de 1244 à 1250. Un tableau, placé dans le château d’Arenthon avec une inscription, rappelait les traits et les mérites de ce vaillant guerrier qui mourut au cours de la première croisade près de Massourah.

La seigneurie de Sonnaz fut érigée en comté par le duc de Savoie en 1681.

La puissante baronnie d’Arenthon s’étendit un temps jusqu’à Reignier et Scientrier. Cette famille fournit à Genève-Annecy un de ses plus grands évêques, Jean d’Arenthon d’Alex (1660-1695).

Par suite d’alliance entre Édouard de Conzié, capitaine aux gardes, et une héritière de Lucinges en 1705, elle passa à la famille de ce gentilhomme qui la transmit à son fils François-Joseph de Conzié, comte de Chanaz, seigneur des Charmettes, baron d’Arenthon, député de la noblesse en 1746 et ami de Jean-Jacques Rousseau.

La famille de Conzié était originaire du château du même nom, situé à Bloye, près de Rumilly. Le comte de Conzié acheta en 1744, du marquis des Marches, le comté de Boriage s’étendant sur les paroisses de Reignier, Scientrier, Arenthon, Saint Romain pour les annexer à la baronnie d’Arenthon, possédée par sa mère Françoise-Madeleine de Conzié. Étant resté célibataire, il institua pour ses héritiers les comtés de Gerbaix de Sonnaz, d’Habère.
Janus de Conzié, comte de Sonnaz, hérita de François-Joseph de Conzié, son oncle maternel décédé sans descendance, de la baronnie d'Arenthon.

Les Gerbaix de Sonnaz, originaires d’Habère-Lullin, conservèrent le château jusqu’en 1921. Le château a ensuite été vendu par la baronne de Livet, née de Sonnaz à M. Dumarasis en 1924.

Arenthon a vu sa population baisser au 19 ème siècle et durant une partie du 20ème siècle :

  • 931 habitants en 1881
  • 914 habitants en 1886
  • 751 habitants en 1896
  • 711 habitants en 1911.

La population était essentiellement rurale en dehors du commerce du bétail, du fromage et du blé et de la mino.

Les premières fruitières apparaissent en 1900 dans la commune.

LEGENDE : LA PIERRE AUX SERPENTS

La "Pierre au serpent" a toujours été un lieu qui aiguise la curiosité mais en même temps suscite la crainte de voir en cet endroit de nombreux serpents.

Cette crainte est née de la mésaventure d'un ancien curé de la paroisse.
Se rendant à la Bénite Fontaine et se sentant un peu fatigué, il fit une pause près de cette pierre où dans un temps reculé, la Sainte Vierge et son âne se reposèrent un jour.
La Sainte Vierge laissa l'empreinte de son pied dans la pierre et l'âne celle de son sabot.
Le repos de ce brave homme fut troublé par l'arrivée d'un serpent. Armé de son bâton, il tua l'animal, mais à sa grande frayeur, il en arriva un deuxième, puis un troisième auxquels il fit subier le même sort : 32 furent ainsi exterminés.

Epuisé, le prêtre reprit son chemin pour la Bénite Fontaine.
Les serpents... peut-être en reste-t-il encore ?

TOPONYMIE

La commune d’Arenthon aurait été appelée autrefois «Aren». D’autres sources signalent que le nom viendrait du verbe latin arare (labourer) qui donne au participe passé aratum. 
La commune aurait été dénommée Artin, puis Arantone, avant de se nommer définitivement Arenthon vers le 14ème siècle.



Le ban communal est composé de nombreux lieux-dits dont certains ont donné leur nom aux hameaux 
actuels :

  • La Papeterie : de la présence d’une fabrique de papier créée au 16ème siècle et disparue au milieu du 19ème siècle.
  • Chevilly : qui viendrait de l’époque de fondation du hameau par un gallo-romain dénommé Cavillius.
  • Les Hutins : vigne appuyée sur de grands arbres ou des échalas.
  • Chanrou : « Champ roux ».
  • Chez Verdet : petit endroit vert ou également hameau créé à partir de la présence de la famille « Verdet ».
  • Les Chars : « prairie ».
  • Fessy : viendrait de « Festius ».
  • Novaz : nom d’origine moyenâgeuse.
  • Berny : origine sans doute gallo-romaine : Brennis ou brennus.
  • Chez Dumonal : Maison à moulin.
  • Chez Naville : « Navius ».
  • Les Rasses : parcelles en forme de traits de scie en patois.
  • Les Chenevières : lieu de culture du chanvre (pratiquée au 19ème siècle).
  • Arve : « arna » = eau courante.
  • Pré Millet : culture de céréales.
  • Andey : montagne.
  • Chaffards : échafaudages en jolanche pour la défense d’un château.
  • La Ravure : culture de raves.
  • Bois de la Fataz : ruisseau creux.
  • Chez le Russe : homme gaulois ou jeune fille partie au 1çème siècle enseigner en Russie.
  • Les Tattes : Nom burgonde signifiant « touffe de poils » et décrivant un sol inculte parsemé de buissons et d’herbes.
  • Publet : peuplier.

Source : Diagnostic de la commune réalisé par le cabinet Espargilière lors de l'élaboration du PLU en septembre 2009.